Académie d’Alsace des Sciences, Lettres et Arts
    Académie d’Alsace   des Sciences, Lettres et Arts  

Assemblée Générale 2017

25 juin 2017 - Turckheim Trois Epis

Dimanche 25 juin, les membres de l’ASLAA se sont réunis à l’hôtel de la Croix d’Or aux Trois Epis.

 

Lors de l’intervention de bienvenue, Madame Simone PIASI, adjointe au Maire de TURCKHEIM, en charge de la culture, rappelle que les Trois Epis, station verte, font partie du ban communal de TURCKHEIM. Après une brillante présentation de l’histoire de sa commune, et plus particulièrement le passé de lieu de pèlerinage des Trois Epis, Madame PIASI cède la parole à Madame Christiane ROEDERER président de notre Académie.

Elle rappelle avec beaucoup d’émotion, la disparition récente des membres sus nommés et invite l’assemblée à une minute de silence.

  • Pierre ANDLAUER, peintre paysagiste
  • Paul ESCHBACH, journaliste, écrivain
  • Joseph DIETRICH, prêtre, chercheur au CNRS
  • Catherine MATHY, graphiste et rédactrice de nos annales

Jacques STREITH, notre Chancelier dresse dans son rapport d’activités un inventaire exhaustif des animations, manifestations, rencontres, remises de prix, préparation de la CNA 2018,  et différentes autres participations de notre Compagnie durant l’année 2016. Avec beaucoup d’émotion, notre Chancelier rappelle l’engagement sans mesure de notre Président, Christiane ROEDERER durant les 10 années de sa présidence à la tête de notre Académie.

 

Le rapport moral de la 65ème Assemblée Générale 2015 à MULHOUSE est présenté par notre consœur Evelyne ENDERLEIN. Là encore, on se remémore volontiers les nombreux engagements de notre Compagnie durant cette année 2015.

 

Notre Président reprend la parole pour son dernier ‘rapport moral’ de l’exercice 2016, mais aussi celui de mi-mandat de 2017. Elle rappelle sa nomination en 2016 comme Vice-Présidente de la CNA, qui anticipe sa présidence à la CNA en 2018. Après l’inventaire des manifestations et responsabilités diverses ces deux dernières années, Christiane ROEDERER rend hommage à Jacques STREITH pour son indéfectible accompagnement durant ces 10 dernières années, et c’est avec beaucoup d’émotion, et un peu d’humidité aux coins de yeux, que notre Président prend un premier congé de ses consœurs et confrères.

 

Jean RICHERT, notre clavaire, dans son rôle de gardien des finances nous détaille les chiffres essentiels de nos comptes. Ces derniers se présentent équilibrés et en meilleure tenue comparée à l’exercice précédent.

Il insiste une fois de plus, sur les retards de paiement des cotisations, cotisations qui représentent une grande partie de nos ressources financières, et un travail administratif considérable de rappels aux retardataires par le clavaire.

 

Une Assemblée Générale Extraordinaire ayant pour objet le transfert du siège social de l’ASLAA, une proposition d’augmentation de la cotisation à 70€, présentation des candidatures pour le comité, création d’un poste de secrétaire perpétuel, nomination d’un Vice-Chancelier, ratification des nouveaux membres, a suivi l’A.G ordinaire.

Les votes des résolutions ont tous été ‘pour’.

 

Les nouveaux membres sont présentés par leurs parrains et marraines respectifs dans l’ordre suivant :

  • GROSSMANN Robert, Belles Lettres, laudatio par Gabriel BRAEUNER
  • HIRSTEIN James, Sciences de l’Homme, laudatio par Marie Laure FREYBURGER
  • HUCK Dominique, Sciences de l’Homme, laudatio par Bernard REUMEAUX
  • NEAU DUFOUR Frédérique, Sciences de l’Homme, laudatio par Christiane ROEDERER
  • NICOLAS Françoise, Arts et Artisanat, laudatio Charles WAECHTER
  • SCHUMANN Klaus, Sciences de l’Homme,  laudatio par Christiane ROEDEDER
  • VALENTIN Jean Marie, Belles Lettres, laudation par Christiane ROEDERER

Les membres présents se retrouvent autour d’un vin d’honneur offert par la commune décapolitaine de Turckheim, suivi d’un repas servi avec générosité par le cuisinier de la Croix D’Or.

 

Retrouvez les laudations

Introduction de Christiane Roederer, Président

 

J’ai l’honneur d’ouvrir la 65e Assemblée générale ordinaire suivie d’une assemblée générale extraordinaire de l’Académie des Sciences, Lettres et Arts d’Alsace.

 

Madame Simone Piasi, adjointe de M. le Maire de Turckheim, Mesdames et Messieurs les Maires ou leur représentant des Villes décapolitaines,

Chères consoeurs, chers confrères,

 

Ce jour est particulièrement important dans la vie de notre Compagnie puisqu’il sera marqué par de profonds changements concernant à la fois l’élection d’un nouveau bureau qui découlera, le 1er juillet,  du renouvellement du comité soumis à votre vote ; le changement de notre adresse sociale. Je précise que je ne renouvelle pas mon mandat de président.

Autant de décisions dont votre présence souligne l’importance.  

 

Le comité sortant vous souhaite la bienvenue et se montre très reconnaissant pour votre soutien à vous en particulier, Madame Piasi, qui avez introduit la séance de la Décapole en 2008 pour la remise du prix éponyme à Mme Monique Debus-Kehr pour son ouvrage « Travailler, prier, se révolter… Les compagnons de métier dans la société urbaine et leur relation au pouvoir. Rhin supérieur. XVe siècle ».

La laudatio fut prononcée par Mme le professeur Odile Kammerer. Nos annales en gardent mémoire.

 

Le croisement des dates entre législatives et travaux à la mairie, nous a privé d’une séance à Turckheim. Mais nous ne sommes pas en exil. Nous sommes encore sur le ban de la commune, dans un haut lieu où souffle l’esprit, celui qui anime notre Compagnie comme pour donner et encourager un nouvel élan créatif.

En 2027, nous reviendrons, Madame, dans votre ville si chère à nos cœurs… c’est dire que l’Espérance fait partie de notre ADN.  

 

Michel Paul Urban, professeur de lettres classiques a publié en 2003 un ouvrage remarquable le « Dictionnaire étymologique et historique des noms, lieux en Alsace ».

Il raconte :

« En 1491, la Vierge Marie apparut au forgeron Thierry Schoere qui se recueillait devant la croix d’un accidenté. Le lieu devint un pèlerinage et une église fut construite à partir de 1493. Cet événement n’explique cependant pas le toponyme. Seule en est capable la légende, ce qui fait des Trois-Epis l’unique nom de lieu d’Alsace à tirer sa motivation non d’une réalité avérée mais d’un simple récit… celui d’un voleur s’emparant de l’ostensoir en or de l’église de Niedermorschwihr pour se sauver dans la montagne avec son larcin. Dans sa course, une hostie tomba dans un champ de blé. Elle resta suspendue entre trois épis. Et voilà qu’aussitôt vint à passer un essaim d’abeilles sauvages, qui entourèrent les épis, formant une couronne comme pour rendre hommage au corps du Seigneur. Les passants s’émerveillèrent de ce miracle, et l’on construisit une église nommée Trois Epis. »…

La transmission a souvent été au cœur de nos séances. En voici un bel exemple. Jean-Baptiste Erny, sculpteur, ami de Théophile Klem a transmis sa passion à Albert puis à son fils Jean-Jacques, notre confrère. Sa sœur, Janine Erny, membre de l’ASLAA, (que je salue) docteur en ethnologie, auteur d’un monumental ouvrage sur Klem, a posé pour son père, auteur de la Vierge de l’ancienne chapelle.

Elle nous propose, après le déjeuner, de la suivre pour une visite des lieux.

 

Et se dessine, en traits vifs et colorés, la merveilleuse migration de l’esprit, de la culture et du patrimoine à travers les familles, les générations de scientifiques, d’historiens, d’écrivains et d’artistes.

 

Nous en sommes toutes et tous les héritiers. Conscients de ce que nous leur devons, l’assemblée générale est un moment fort pour leur rendre hommage, à exprimer notre gratitude en particulier à ceux qui nous ont quittés :

En août 2016, Pierre Andlauer, peintre paysagiste, de l’abstraction, il fut l’inventeur de la peinture holographique et grand collectionneur de l’Art africain

En avril 2017, Paul Eschbach, journaliste, écrivain, fin germaniste, membre éminent du comité pendant de longues années,

En avril encore, Joseph Dietrich, prêtre, chercheur au CNRS, incorporé de force, membre éminent du comité, entré dans l’immortalité le jour de la remise de sa légion d’honneur à tire militaire,

Catherine Mathy, notre précieuse et dévouée graphiste qui a consacré ses dernières forces à la rédaction de nos Annales.

 

Je vous invite à observer une minute de silence à leur mémoire.

 

Souvent cruelle, la vie sait aussi se montrer compatissante. Elle nous offre le plaisir d’accueillir 7 nouveaux membres qui sauront s’investir, nous le souhaitons ardemment, dans les activités de l’Académie.

 

Au risque de me répéter, l’Académie n’est pas une association comme les autres. Elle est placée sous l’égide de l’Institut de France à qui nous devons des comptes.

Le colloque de la Conférence nationale des Académies qui se tiendra en octobre 2018 à Colmar, Strasbourg et Sélestat sera l’occasion de nous mobiliser pour rendre à l’Alsace un hommage digne de son Histoire, de son patrimoine. Le thème générique : des Etoiles et des Hommes (titre que nous devons en partie à Monique Debus-Kehr) éclaire cette ambition.

 

Avant de conclure, je tiens à remercier vivement Mme Simone Piasi, d’avoir bien voulu accepter, une fois encore, la présidence de notre séance.

Je vous charge, chère Madame, de bien vouloir transmettre à M. le maire Jean-Marie Balduf, notre gratitude pour le soin qu’il a pris de répondre à notre demande d’hospitalité en son fief.

Rapport moral 2017 Christiane Roederer, Président

 

Madame Simone Piasi, adjointe à la culture de la ville de Turckheim

Mesdames et Messieurs les Maires ou leur représentant des Villes décapolitaines,

Chères consoeurs, chers confrères,

 

J’ai l’honneur de vous présenter le rapport moral concernant l’exercice académique 2016-2017.

 

Ce sera mon dernier rapport puisque je ne renouvelle pas mon mandat.

Ce rapport aurait pu commencer par deux formules du genre :

après 9 ans de présidence

Après 6 ans de chancellerie…

De grâce, fuyons l’ennui d’une énumération.

Encore aurais-je pu invoquer  longuement l’honneur, le plaisir, la tristesse…

Je préfère évoquer la jubilation, du latin jubilatio, une joie vive qui se propage comme la chaleur jusque dans l’âme.

Les jubilations sont aussi des vocalises qui se chantent sur une seule syllabe : Alleluia !

L’Académie française souligne que l’adjectif « jubilatoire » fut autrefois de « bon aloi » mais dont il ne faudrait pas abuser faute de tomber dans un modernisme des plus communs.

 

Ainsi prévenue, je me contenterais de donner la traduction allemande « begeisternd » et anglaise « exulting, ecstatique » pour un petit éclairage supplémentaire sur ce qui donne, peut-être,  un parfum particulier à la jubilation que je souhaite partager avec vous.

 

Elle se place, cette jubilation, à la hauteur de l’humain. Depuis mon entrée à l’Académie en 1989 après la remise du prix Maurice Betz, j’ai rencontré tant de femmes et d’hommes exceptionnels, savants passionnés par les sciences, l’histoire, l’art ; généreux dans le partage et la transmission de leur savoir ; qu’il faudrait leur consacrer bien plus qu’un petit paragraphe d’un discours.

Il faudrait évoquer leur rêve, leur aspiration à plus d’humanité, à plus de beauté celle qui entraîne vers les plus hautes vertus.

 

C’est certainement l’un des enjeux majeurs de nos Académies en terre de France.

 

Pourtant une brindille d’émotion pourrait enflammer notre assemblée tant nous savons ce qu’il en coûte de s’engager dans la défense et l’illustration de nos valeurs et de notre héritage.

 

La tenue en Alsace du colloque de la Conférence nationale des Académies est un hommage au travail accompli depuis 1952 par les comités successifs, par les membres, pour l’essor et le rayonnement de notre Académie.

Nommée vice-présidente de la CNA en 2016 à Toulon, je suis chargée de l’organisation du colloque avec, bien entendu, le comité et tous les membres de notre Compagnie voire des aides extérieures.

Le thème générique : Des Etoiles et des Hommes sera développé

A Colmar, au CREF et au Musée des Unterlinden le 3 octobre 2018

A Strasbourg, au Conseil de l’Europe et à l’Université le 4 octobre

A Sélestat, le 5 octobre, à la nouvelle bibliothèque humaniste. Notre confrère, Gabriel Braeuner, l’un des partenaires de la restructuration de la bibliothèque, a bien voulu se charger de l’organisation de la journée.

 

Si les programmes sont en train d’être finalisés, il reste à organiser le séjour à Colmar de nos hôtes, à contacter nos mécènes. Grâce au budget prévisionnel mis sur pied par nos deux clavaires, Jean Richert et Georges Weckerlin, nous pouvons entreprendre les démarches dès cet été. Merci à eux !

Un pré programme vous sera communiqué dès le mois de septembre prochain.

Je rappelle que la CNA se réunit,  à Paris les 6 et 7 octobre. L’Héritage en est le thème. Cinq membres de l’ASLAA ont présenté un texte. Nous attendons le choix du jury.

Une invitation à siéger vous sera adressée par courriel dans les prochaines semaines.

 

Pour ce dernier mandat, comme pour les précédents, j’ai eu l’honneur de présider un comité aux qualités exceptionnelles. Il a su, dans la plus grande collégialité, innover, insuffler, soutenir, découvrir, faire découvrir et mettre en lumière richesses et talents d’Alsace.  

 

De tout cœur, je lui exprime ma reconnaissance la plus profonde pour son engagement au service de l’Académie bien que je sois consciente que certains engagements fussent plus chronophages que d’autres. Mais je ne souhaite pas mettre à mal leur humilité…. Qu’ils veuillent me pardonner ma discrétion qui n’a d’égale que ma gratitude.

 

Au cours de ce dernier exercice nous avons tenu nos séances à Haguenau, Bâle, Besançon,  au Salon du Livre de Colmar qui change de nom : ce sera à présent « le Festival du livre » auquel nous participerons le 26 novembre pour la remise du Grand Prix de l’Académie et du Prix Jeune talent. Pour des raisons de restructuration, notre séance sera amputée de 30’. Nous saurons gérer notre temps de parole.

En tant que lecteurs fidèles des Annales et de visiteurs de notre site, vous avez pu suivre et revivre tous les événements académiques en particulier l’inauguration de la stèle enfouie à côté du chêne en mémoire de notre 60e anniversaire !

 

Pour la première fois, la Haute Ecole des Arts du Rhin organise un déjeuner pour les professionnels « art et culture ». Notre académie sera représentée par Charles Waechter, Bernard Reumaux et moi-même. Dans la foulée nous choisirons notre lauréat(e). En 2016, nous avons eu la main heureuse en désignant Clara Neumann. Sa prestation au Salon du Livre a été suivie par l’illustration de l’ouvrage d’Oskar Wöhrlé « Baldamus » qui est sur les rangs pour le prix de la Décapole, remis à Landau en octobre prochain. Les pourparlers sont engagés avec M. le Maire après 15 ans d’absence !

 

Nul doute que le nouveau comité prendra en charge, de la manière la plus efficace, l’organisation des futures séances ce qui n’est pas, vous vous en doutez, une mince affaire.

 Pour exemple, la séance à l’ISIS – qui reste dans toutes les mémoires – a demandé 4 mois de contacts divers et la mobilisation de plusieurs membres du comité. Le bonheur fut au bout du chemin à l’écoute du Professeur Jean-Pierre Sauvage (Prix Nobel de chimie 2016), du Professeur Waï Hosseini, directeur du laboratoire de tectonique moléculaire, de Nicolas Zigon, lauréat du Prix de la Fondation Wallach présidé par le Dr. Fernand Hessel, fidèle mécène du prix scientifique. En signe de reconnaissance, il a été élu au comité d’honneur de l’ASLAA.

 

Dans quelques instants vous aurez la charge de ratifier l’admission de 7 nouveaux membres.

Cette année c’est la section Sciences de l’Homme qui est mise en lumière. Peut-être faudrait-il à l’avenir songer à solliciter des écrivains pour la section Belles Lettres et des créatifs pour la section Arts et Artisanat.

 

En ce qui concerne les Annales, elles paraîtront à la rentrée avec mentions des changements au comité, notre nouvelle adresse sociale et le compte rendu des séances et des activités 2016-2017 des membres.

J’en assume la rédaction avec notre secrétaire, Violaine Acker. J’aurai recours à un professionnel pour la mise en page, tâche assumée par la regrettée Catherine Mathy.

 

Avant de conclure, mes chaleureux remerciements s’adressent à M. Rémy Casin, conservateur en chef de la Bibliothèque des Dominicains, membre de notre Société qui, le 2 juin 2017, m’a adressé la lettre de confirmation de notre nouvelle adresse. Dont acte.

Je remercierai également M. Gilbert Meyer, maire de Colmar.

 

Notre dévoué et héroïque chancelier – je sais qu’il n’est pas content que je le dise – va dresser un tableau de nos activités dans son rapport. Je ne vais pas empiéter sur son domaine.

 

Lors de nos études, nos maîtres nous ont appris à « disserter ». Ne fallait-il pas dans la conclusion revenir à l’introduction ? Même après plus d’un demi-siècle, je ne saurais l’oublier… 

Ainsi, revenons à la « jubilation » essentiellement parce qu’elle s’adresse à l’âme.

Dans son ouvrage « La fin de la nuit » François Mauriac précise :

« Sous la couche épaisse de nos actes, notre âme d’enfant demeure inchangée ; l’âme échappe au temps ».

Une âme d’enfant, cette capacité à s’émerveiller, cette volonté assumée de laisser « une trace » de sa passion malgré les embûches, malgré la tentation de céder à un ego surdimensionné si souvent « épinglé » et quelquefois bien injustement.

 

Mes chères consoeurs, mes chers confrères, je vous remercie, non sans émotion, pour votre confiance si longtemps maintenue.

Partons ensemble pour la grande aventure 2018 !

 

Que vive l’Académie des Sciences, Lettres et Arts d’Alsace dans l’harmonie et le partage,

Qu’elle demeure un lieu de rencontre et d’humanisme. 

L'Edito

Traduire, c'est relier

 

Le Prix Maurice-Betz 2023 de traduction a été remis samedi 7 octobre à Colmar à Antonin Bechler, professeur de langue et littérature japonaises à l’Université de Strasbourg, traducteur du grand écrivain Kenzaburô Ôé, Prix Nobel de littérature en 1994.

 

Le Maire de Colmar, parrain et partenaire de la cérémonie, et le Consul général du Japon étaient présents. La manifestation prenait place dans le cadre du festival régional de traduction «D’une langue vers l’autre ».

En ces temps géopolitiquement troublés, il est important de valoriser la traduction. Car la traduction ouvre les horizons géographiques et culturels, elle relie les humains aux ancrages si différents, elle honore des figures universelles de la pensée et de la littérature. La traduction enrichit la polyphonie du monde.

 

Le Colmarien Maurice Betz (1898-1946, photo ci-dessus), écrivain et traducteur (de Rainer Maria Rilke, Thomas Mann, Friedrich Nietzsche), passeur entre les langues française et allemande en des périodes pourtant conflictuelles, est un symbole précieux pour notre région. Alors que le Goethe Institut a décidé de fermer son antenne strasbourgeoise, nous avons à veiller à l’ouverture rhénane et européenne de l’Alsace.

Le Prix Maurice-Betz de l’Académie d’Alsace existe depuis 1957 et a distingué des dizaines d’écrivains, poètes, traducteurs. Au-delà des remises de diplômes et des moments de convivialité qui les accompagnent, c’est un travail en profondeur qui s’accomplit, dans le meilleur des traditions humanistes d’ouverture et de rayonnement.

 

Bernard Reumaux
Président de l’Académie d’Alsace

 

Invitation à l’Agora du 19 novembre 2019

 

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