Académie d’Alsace des Sciences, Lettres et Arts
    Académie d’Alsace   des Sciences, Lettres et Arts  

Gérard Pfister

______________________________________________

Gérard Pfister, né à Paris le 7 avril 1951 est un écrivain, poète et éditeur français.

Il est également l’auteur d'études principalement sur le dadaïsme et la mystique rhénane et de traductions de l'allemand, de l'anglais, l'italien et du turc.

Il dirige les Éditions Arfuyen qu’il a créées en 1975 et dont le siège est à Orbey (Haut-Rhin).

Il est président de l’Association capitale européenne des littératures (EUROBABEL), qu’il a créée à Strasbourg en 2004 et membre du Jury du Prix Nathan Katz.

 

 

Section

Culture

 


Situation professionnelle actuelle (coordonnées, responsabilités)

 

Directeur des Éditions Arfuyen, siège à Orbey

 

Président de l’Association Capitale Européenne des Littératures (EUROBABEL), siège à Strasbourg.

 

Membre du Jury du Prix Nathan Katz, Strasbourg

 

 

Parcours professionnel

 

Gérard Pfister est né à Paris le 7 avril 1951 d’une famille qui, du côté paternel, était établie à Colmar de longue date. Du côté maternel, les activités familiales, sont tournées vers la taille et le négoce des pierres précieuses, en relation avec le milieu diamantaire néerlandais. C’est ainsi qu’il se trouve en proche parenté avec les rares survivants de la famille d’Etty Hillesum.

 

Après des études de sciences politiques, de droit et de lettres, il a exercé des activités professionnelles très diverses dans le secteur industriel, puis dans le domaine financier.

 

Il soutient en 1975 une thèse de doctorat sur le poète dadaïste Pierre de Massot dont il publiera en 1992 l’essentiel de l’œuvre poétique sous le titre Le déserteur.

 

Au travers des figures du Strasbourgeois Jean Hans Arp, du Roumain Tristan Tzara et du Cubain Francis Picabia, Dada, dans sa radicalité et sa créativité, demeurera tout au long de son travail d’écriture, de traduction et d’édition, un point de repère essentiel et constant.

 

Du nom d’une montagne où il possédait alors une minuscule maison de berger, à Malaucène, face au mont Ventoux, il crée en 1975 avec quelques amis les Éditions Arfuyen dont il assurera sans interruption la direction littéraire. La même année paraît son premier texte, Faux, dans le no 2 de la revue.

 

Nombreux voyages en Italie, au cours desquels il rencontre Alfonso Gatto, Leonardo Sinisgalli, Clotilde Marghieri, mais surtout Margherita Guidacci de qui il demeurera très proche. Nombreux voyages également en Turquie, vers laquelle le tournent des liens familiaux.

 

En 1990, il propose à deux amis éditeurs, François Xavier Jaujard (Granit) et Michel Camus (Lettres vives), au poète et marchand d’art Marwan Hoss et à Valérie Catherine Richez de créer une nouvelle revue, L’Autre, qui publiera cinq numéros.

 

Avec le soutien de Claude Vigée, Jean-Claude Walter, Jacques Goorma et Pascal Maillard, il a été à l’origine de la création du Prix Nathan Katz du Patrimoine, du Prix Jean Arp de Littérature Francophone et du Prix Européen de Littérature et préside l’association Eurobabel qui les organise.

 

 

 

Diplômes

1971 Institut d’Études Politiques de Paris

 

1972 : Licence en Droit, Paris-Assas

 

1974/ DESS d’Urbanisme, IEP Paris

 

1976 Doctorat de Lettres modernes, Paris IV Sorbonne

 

 

Décorations :

 

Chevalier dans l'Ordre des Arts et des Lettres.

 

 

Distinctions  :

 

Prix Maurice Betz

 

Bretzel d'or de l'Institut des Arts et Traditions Populaires d'Alsace.

 

Prix littéraire de l'Académie des Marches de l'Est

 

Publications

 

Romans :

Le Livre des sources, Pierre-Guillaume de Roux, 2013.

Ma vie avec Rosetta, à paraître.


 

Poésie :

Faux, Arfuyen, 1975. Rééd. Lieux-dits, 2010.

Les chiens battus, Arfuyen, 1977.

Aventures, Arfuyen, 1979.

Y (deux volumes), Arfuyen, 1981.

D’une obscure présence, Arfuyen, 1985.

Sur un chemin sans bord, Lettres vives, 1987.

Arche du souffle, Lettres vives, 1989.

Celui qui se tait, Lettres vives, 1991.

L’oubli, Opales, 1995.

Le tout proche, Lettres vives, 2002.

La Transparence, Éditions Arfuyen, 2005.

Le pays derrière les yeux, Arfuyen, 2009.

La Représentation des corps et du ciel, comprenant :

-Le grand silence, oratorio, Arfuyen, 2011.

-Le temps ouvre les yeux, oratorio, Arfuyen, 2013.

-Présent absolu, oratorio, Arfuyen, 2014.

Ce que dit le Centaure, favola in musica, Arfuyen, 2017.


 

Proses :

Fragments de l’Hyrôme, Opales, 1991.

Lumière secrète, Lettres vives, 1995.

Naissance de l’invisible, préface de Roger Munier, Arfuyen, 1997.

Blasons du corps limpide de l’instant, Arfuyen, 1999.


 

Essais :

Marcel Weinum et la Main noire, Arfuyen, 2007. Adapté au cinéma par Jean-Baptiste Frappat (La Main Noire, 2010).

« La poésie, c’est autre chose » – mille et une définitions de la poésie, Arfuyen, 2008.


 

Théâtre :

Paule dite Marie, une femme cachée, d’après la vie et l’œuvre de Marie de la Trinité, Arfuyen, 2004.


 

Traductions


 

De l’allemand :

René Schickele, Terre d’Europe, Arfuyen, 1990.

Henri Suso, Le plus haut abandon, Arfuyen, 1991.

Jakob Böhme, De la vie au-delà des sens, Arfuyen, 1997.Nouvelle édition, Arfuyen, 2013.

Anonyme de Francfort, Le Petit Livre de la Vie Parfaite, préface d’Alain de Libera, Arfuyen, 2000.

Maître Eckhart, Les Légendes de Maître Eckhart, Arfuyen, 2002.

Maître Eckhart, Les Dits de Maître Eckhart, Arfuyen, 2003.

Maître Eckhart, Les Dialogues de Maître Eckhart avec sœur Catherine de Strasbourg, Arfuyen, 2004.

Maître Eckhart, Sur la naissance de Dieu dans l’âme, Arfuyen, 2004.

Rainer Maria Rilke, La Lettre du jeune travailleur, in Rilke, « Donnez-nous des maîtres qui célèbrent l’Ici-Bas », Arfuyen, 2006.

Jakob van Hoddis, Fin du monde, avec Jean-François Eynard, Arfuyen, 2013.

Maître Eckhart, Ainsi parlait Maître Eckhart, Arfuyen, 2015.

Rainer Maria Rilke, Ainsi paraît Rainer Maria Rilke (à paraître).


 

De l’italien :

Margherita Guidacci, Le vide et les formes, Arfuyen, 1979.

Leonardo Sinisgalli, L’âge de la lune, Arfuyen, 1979.

Luigi Pirandello, Poèmes, Arfuyen, 1982.

Margherita Guidacci, Le retable d’Issenheim, Arfuyen, 1987.

Margherita Guidacci, Neurosuite, Arfuyen, Paris, 1989.

Margherita Guidacci, Sibylles, Arfuyen, Paris, 1992.

Margherita Guidacci, L’Horloge de Bologne, postf. de Pierre Dhainaut, Arfuyen, 2000.


 

De l’anglais:

Jessica Powers, Lieu de splendeur, postface de Jean-Pierre Lemaire, Arfuyen, 1989.

Emily Dickinson, Vivre avant l’éveil, postface de Margherita Guidacci, Arfuyen, 1989.

William Shakespeare, Ainsi parlait Shakespeare, en collaboration avec William English, Arfuyen, 2016.

Oscar Wilde, Ainsi parlait Oscar Wilde, Arfuyen, 2017.


 

Du turc :

Fazil Hüsnü Daglarca, Avant-lumière, Arfuyen, 1979.

Melih C. Anday, L’arbre qui a perdu la quiétude, Arfuyen, 1981.

Ahmet Hachim, Les oiseaux du lac, Arfuyen, 1989.

Yunus Emre, Les Chants du pauvre Yunus, Arfuyen, 2004.


 


 

L'Edito

Traduire, c'est relier

 

Le Prix Maurice-Betz 2023 de traduction a été remis samedi 7 octobre à Colmar à Antonin Bechler, professeur de langue et littérature japonaises à l’Université de Strasbourg, traducteur du grand écrivain Kenzaburô Ôé, Prix Nobel de littérature en 1994.

 

Le Maire de Colmar, parrain et partenaire de la cérémonie, et le Consul général du Japon étaient présents. La manifestation prenait place dans le cadre du festival régional de traduction «D’une langue vers l’autre ».

En ces temps géopolitiquement troublés, il est important de valoriser la traduction. Car la traduction ouvre les horizons géographiques et culturels, elle relie les humains aux ancrages si différents, elle honore des figures universelles de la pensée et de la littérature. La traduction enrichit la polyphonie du monde.

 

Le Colmarien Maurice Betz (1898-1946, photo ci-dessus), écrivain et traducteur (de Rainer Maria Rilke, Thomas Mann, Friedrich Nietzsche), passeur entre les langues française et allemande en des périodes pourtant conflictuelles, est un symbole précieux pour notre région. Alors que le Goethe Institut a décidé de fermer son antenne strasbourgeoise, nous avons à veiller à l’ouverture rhénane et européenne de l’Alsace.

Le Prix Maurice-Betz de l’Académie d’Alsace existe depuis 1957 et a distingué des dizaines d’écrivains, poètes, traducteurs. Au-delà des remises de diplômes et des moments de convivialité qui les accompagnent, c’est un travail en profondeur qui s’accomplit, dans le meilleur des traditions humanistes d’ouverture et de rayonnement.

 

Bernard Reumaux
Président de l’Académie d’Alsace

 

Invitation à l’Agora du 19 novembre 2019

 

Version imprimable | Plan du site
© Académie des Sciences, Lettres et Arts d'Alsace