Académie d’Alsace des Sciences, Lettres et Arts
    Académie d’Alsace   des Sciences, Lettres et Arts  

Prix 2021

 

L’Académie d’Alsace dynamise son prix Jeune Talent

et distingue trois diplômés de la HEAR

 

Fondé en 1990 par l’Académie d’Alsace en mémoire de Robert Beltz (1900-1981) – artiste qui a illustré sur bois gravés des œuvres majeures de la littérature (Baudelaire, Flaubert, Sébastien Brant) –, le prix Jeune Talent de l’Académie s’attache à identifier et encourager des talents émergents parmi les diplômés de l’année de la Haute école des arts du Rhin, HEAR. Il a connu cette année un développement significatif, mis en œuvre par Bernard Reumaux, Dénia Bahadir et Jean Hurstel au sein de l’Académie : au lieu d’un lauréat, ce sont trois qui sont désormais distingués ; un jury de haut vol a été constitué et un mécène s’est impliqué.
Anne Delerue et Martin Schultz, diplômés en option Art, et Marguerite Outhenin Chalandre issue de l’option Design textile, sont les lauréats « Jeune Talent de l’Académie » 2021, distingués le 17 septembre dans les locaux de l’école. La force singulière de leur travail et l’évidence de leur figure d’artiste déjà accompli ont, dans la diversité de leurs productions, séduit le jury qui a passé une partie de la journée de vendredi à rencontrer et auditionner les diplômés présents à la HEAR pour le week-end d’exposition des diplômes.
Le jury, constitué présidé par Dénia Bahadir, longtemps responsable du salon ST-ART, réunissait d’éminents experts de la création artistique contemporaine en Alsace, dont plusieurs sont membres de l’Académie d’Alsace : Philippe Dolfi, Madeleine Millot-Durrenberger, Eddy Vingataramin et Alexander Wojda, collectionneurs, Bernard Goy (DRAC), Yves Iffrig et Karine Graff, galeristes, Pierre-Jean Sugier (Fondation Fernet-Branca) et Roberta Hurstel.
Chacun des trois prix est doté d’une somme de 1000 € grâce à un mécénat assuré par Lafayette Patrimoine Finances, dont le président, Eddy Vingataramin, fondateur d’Immobili’art, entend impliquer les promoteurs immobiliers dans le soutien aux jeunes artistes de la scène locale.
Lors de la remise des prix, dans le lumineux jardin de la HEAR, le président de l’Académie d’Alsace, Bernard Reumaux, a remercié l’ensemble des étudiants et l’équipe de la HEAR pour « la cure de joie, de talent, d’énergie et d’espoir (qu’ils apportent) dans un monde torturé par les peurs et les doutes ».

 

Remise du prix Beatus Rhenanus 2021 par l’Académie d’Alsace à Hildegard Neulen Hüttemann

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Photo (Daniel Millot)

La lauréate entourée de Gabriel Braeuner, secrétaire perpétuel de l’Académie d’Alsace qui a prononcé la laudatio de la lauréate, Jean Hurstel, secrétaire général, représentant le président Bernard Reumaux, Marcel Bauer, maire de Sélestat et Richard Leibinger, ancien maire de Waldkirch.

 

C’est dans les salons de l’Hôtel de Ville de Sélestat, à l’invitation du maire Marcel Bauer et de Bernard Reumaux, président de l’Académie d’Alsace, qu’a eu lieu la remise du prix Beatus Rhenanus 2021, il y a quelques jours.
Ce prix, créé en 2017 par l’Académie d’Alsace avec le partenariat des Amis de La Bibliothèque humaniste de Sélestat, distingue tous les deux ans une personnalité, institution ou œuvre littéraire et scientifique du Rhin supérieur. Après James Hirstein, spécialiste de Beatus Rhenanus et Dominik Wunderlin, conservateur du musée des cultures de Bâle, c’est Madame Hildegard Neulen-Hüttemann qui a été retenue comme lauréate cette année. De nationalité allemande, enseignante, conseillère pédagogique et Dozentin à la Pädagogische Hochschule de Freiburg im Breisgau, elle a consacré sa vie professionnelle et son engagement culturel au dialogue franco-allemand et plus précisément à l’apprentissage et à la diffusion de la langue du voisin. Chargée, entre-autres, des relations transfrontalières dans le domaine scolaire et culturel au Regierungspräsidium de Fribourg, elle fut notamment à l’origine du Festival des deux langues qui réunit, depuis 1993 chaque année des centaines d’élèves de part et d’autre du Rhin. Elle préside depuis 1992 le cercle franco-allemand Waldkirch-Sélestat. Son engagement lui a valu Le Bundesverdienstkreuz en Allemagne alors que le Ministère de l’Éducation nationale l’a élevée, en 2005, au rang de commandeur des palmes académiques.

Par ce prix, l’Académie d’Alsace rappelle son enracinement régional à travers la valorisation de la double culture et son ouverture européenne dans l’esprit de l’humanisme rhénan.
La cérémonie s’est déroulée en présence d’une soixantaine d’invités. La Ville de Sélestat s’étant associée à l’événement en célébrant le demi-siècle d’engagement d’Hildegard Neulen-Hüttemann dans le jumelage de la cité des humanistes avec Waldkirch en Forêt-Noire.

 

 

 

L'Edito

Traduire, c'est relier

 

Le Prix Maurice-Betz 2023 de traduction a été remis samedi 7 octobre à Colmar à Antonin Bechler, professeur de langue et littérature japonaises à l’Université de Strasbourg, traducteur du grand écrivain Kenzaburô Ôé, Prix Nobel de littérature en 1994.

 

Le Maire de Colmar, parrain et partenaire de la cérémonie, et le Consul général du Japon étaient présents. La manifestation prenait place dans le cadre du festival régional de traduction «D’une langue vers l’autre ».

En ces temps géopolitiquement troublés, il est important de valoriser la traduction. Car la traduction ouvre les horizons géographiques et culturels, elle relie les humains aux ancrages si différents, elle honore des figures universelles de la pensée et de la littérature. La traduction enrichit la polyphonie du monde.

 

Le Colmarien Maurice Betz (1898-1946, photo ci-dessus), écrivain et traducteur (de Rainer Maria Rilke, Thomas Mann, Friedrich Nietzsche), passeur entre les langues française et allemande en des périodes pourtant conflictuelles, est un symbole précieux pour notre région. Alors que le Goethe Institut a décidé de fermer son antenne strasbourgeoise, nous avons à veiller à l’ouverture rhénane et européenne de l’Alsace.

Le Prix Maurice-Betz de l’Académie d’Alsace existe depuis 1957 et a distingué des dizaines d’écrivains, poètes, traducteurs. Au-delà des remises de diplômes et des moments de convivialité qui les accompagnent, c’est un travail en profondeur qui s’accomplit, dans le meilleur des traditions humanistes d’ouverture et de rayonnement.

 

Bernard Reumaux
Président de l’Académie d’Alsace

 

Invitation à l’Agora du 19 novembre 2019

 

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