Académie d’Alsace des Sciences, Lettres et Arts
    Académie d’Alsace   des Sciences, Lettres et Arts  

Présentation de Madame Franziska DRAREG par Charles WAECHTER

 

25 juin 2017 - Turckheim Trois Epis

 

 

 

 

Françoise NICOLAS a débuté sa carrière professionnelle par un diplôme d’état d’assistante sociale, complété par une année de droit à la faculté de Strasbourg.

41 années au service de l’autre, par un engagement auprès du tribunal de Grande Instance de Strasbourg. De nombreuses enquêtes sociales, des suivis éducatifs mandatés par les juges des enfants et ceux des affaires familiales ont jalonné la vie professionnelle de Françoise.

 

Françoise est Chevalier de l’Ordre de Lafayette pour l’action humanitaire du « Cercle du Rhin International » en Afghanistan et Bosnie Herzégovine. Elle a beaucoup voyagé dans ces pays ainsi qu’en Asie.

 

Mais aujourd’hui, FRANZISKA DRAREG, son patronyme d’artiste, se présente à nous pour intégrer notre Académie, au sein de la section ‘Art et Artisanat ‘

FRANZISKA m’a confié que la peinture et la poésie sont ses deux passions qui l’ont toujours accompagné, et parfois précédé.

Elle me rappelle ‘qu’un poème est une peinture invisible, et une peinture un poème visible’.

Deux recueils de poésie ‘LA VALLEE DES MURMURES et LES NEIGES D’ANTAN’ lui ont valu l’admission comme membre à la société des écrivains d’Alsace de Lorraine et du Territoire de Belfort.

 

La peinture l’a toujours accompagnée pendant sa vie professionnelle, par la visite des musées, par la consultation de livres d’art, de biographies de peintres pour mieux comprendre et appréhender les époques et les différentes écoles de peinture.

FRANZISKA rappelle volontiers que ses tableaux sont les souvenirs de ses souvenirs et qu’ils représentent également des voyages intérieurs et des recherches sur la connaissance de soi.

Sa peinture décadenasse les verrous de notre imaginaire. Sous ses doigts le pinceau prend des tonalités poudreuses, des sensualités rêveuses. Les clairs obscurs oscillent du brun doux au gris fumée soulignés d’éclairs noirs ou blancs qui déchirent parfois le tableau comme des éclairs. FRANZISKA simplifie ses compositions jusqu’à la limite, et dans la pureté de ses toiles spatiales et temporelles.

Son cheminement abstrait la conduit à décomposer les formes, les couleurs et la lumière ce qui lui permet d’accentuer le dynamisme de sa pensée.

Elle est admiratrice de KLIMT, TURNER et DE STAEL ces trois peintres influençant sa trajectoire picturale.

Les tableaux de notre artiste sont autant de défis, de turbulences de  couleurs où la peinture prend toute sa puissance. Tantôt elle caresse à peine la toile, tantôt elle charge la pâte qui sort directement du tube.

Le recours à une palette extrêmement élaborée, à preuve le miroitement de ces feuilles d’or, démontrent que l’artiste n’a jamais cessé de hanter les territoires de l’indicible.

C’est l’actualité afghane puisée au hasard de ses nombreux voyages au cœur de ce pays, que FRANZISKA retrouve dans le mythe éternel de l’humanité sa raison de vivre et de créer. Son art nourri de spiritualité va à l’essentiel : austérité du trait et beauté de la couleur vont de pair.

Ses nombreuses expositions l’on mené à KABOUL, à TUZLA en BOSNIE HERZEGOVINE, à TEIGNMOUTH en GRANDE BRETAGNE, à KARLSRUHE, à PARIS, mais aussi plus près de nous à RIBEAUVILLE, NIEDERBRONN,  BARR, COLMAR, HORBOURG WIHR, BADEN BADEN, WANTZENAU et d’autres encore.

Pour clore cette laudation je dirai que notre candidate ne trahit pas. Mêlant recherches sur la couleur et expression personnelle, elle peint ce qu’elle voit.

Il y aurait tellement de choses à dire que je m’empresse de clore ma laudation en souhaitant un bon accueil à notre artiste, au sein de notre compagnie. 

L'Edito

Traduire, c'est relier

 

Le Prix Maurice-Betz 2023 de traduction a été remis samedi 7 octobre à Colmar à Antonin Bechler, professeur de langue et littérature japonaises à l’Université de Strasbourg, traducteur du grand écrivain Kenzaburô Ôé, Prix Nobel de littérature en 1994.

 

Le Maire de Colmar, parrain et partenaire de la cérémonie, et le Consul général du Japon étaient présents. La manifestation prenait place dans le cadre du festival régional de traduction «D’une langue vers l’autre ».

En ces temps géopolitiquement troublés, il est important de valoriser la traduction. Car la traduction ouvre les horizons géographiques et culturels, elle relie les humains aux ancrages si différents, elle honore des figures universelles de la pensée et de la littérature. La traduction enrichit la polyphonie du monde.

 

Le Colmarien Maurice Betz (1898-1946, photo ci-dessus), écrivain et traducteur (de Rainer Maria Rilke, Thomas Mann, Friedrich Nietzsche), passeur entre les langues française et allemande en des périodes pourtant conflictuelles, est un symbole précieux pour notre région. Alors que le Goethe Institut a décidé de fermer son antenne strasbourgeoise, nous avons à veiller à l’ouverture rhénane et européenne de l’Alsace.

Le Prix Maurice-Betz de l’Académie d’Alsace existe depuis 1957 et a distingué des dizaines d’écrivains, poètes, traducteurs. Au-delà des remises de diplômes et des moments de convivialité qui les accompagnent, c’est un travail en profondeur qui s’accomplit, dans le meilleur des traditions humanistes d’ouverture et de rayonnement.

 

Bernard Reumaux
Président de l’Académie d’Alsace

 

Invitation à l’Agora du 19 novembre 2019

 

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